Sébastien Carréno et son équipe s’intéressent à l’armature des cellules, et plus spécifiquement à leur cytosquelette. Le remodelage de ce dernier participe non seulement à la division et à la migration cellulaire, mais est aussi impliqué dans le développement et la croissance des tumeurs.

Thématique de recherche

Comme son nom le suggère, le cytosquelette agit comme un squelette pour la cellule. Il lui confère sa forme et lui permet de migrer s’il le faut.
Le cytosquelette participe aussi à différents processus cellulaires en se remodelant. C’est d’ailleurs ce qui survient au cours de la division cellulaire.
Ce phénomène, appelé mitose, s’accompagne d’une réorganisation profonde du cytosquelette. Plusieurs gènes contrôlent étroitement ce processus. Lorsque l’un d’eux déraille en raison d’une mutation, il y a un risque qu’un cancer se développe.

En cherchant à comprendre comment le cytosquelette des cellules participe au contrôle de la division et à la migration cellulaire, Sébastien Carréno et son équipe pourraient ouvrir de nouvelles avenues thérapeutiques pour le cancer.

Objectifs de recherche

L’équipe de Sébastien Carréno s’intéresse particulièrement à la nature des interactions entre deux réseaux de filaments : les filaments d’actine, et les filaments de tubuline, aussi appelés microtubules. Elle cherche à comprendre comment ces deux réseaux participent à la réorganisation du cortex cellulaire à différentes étapes de la mitose, ainsi qu’au cours de la migration cellulaire. Pour ce faire, le groupe utilise des techniques de génomique fonctionnelle, de biologie cellulaire et de microscopie à haute résolution afin d’observer, en temps réel, les interactions moléculaires qui façonnent le cytosquelette au cours de ces processus. Il utilise pour modèle la cellule de drosophile, tirant avantage de la faible complexité de son génome. Les chercheurs peuvent ainsi identifier facilement quels sont les gènes impliqués dans la mitose et la migration cellulaire pour ensuite étudier comment leur perturbation affecte le comportement des cellules.

Comme les mécanismes qui gèrent ces deux processus sont intimement liés d’un point de vue évolutif, les chercheurs estiment que les découvertes associées à la mitose pourraient s’appliquer aussi à la migration cellulaire, et vice-versa.