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Capitaine Mathilde : conjuguer course et science au profit de la recherche
Publié le 24 août 2023
Conseillère à la recherche dans le laboratoire de Sylvain Meloche, qui dirige l’Unité de recherche en signalisation et croissance cellulaire, Mathilde Soulez a accepté pour une troisième année consécutive d’enfiler le dossard de capitaine de l’Équipe IRIC dans le cadre du Marathon Beneva de Montréal. Scientifique, coureuse, entraîneuse, maman; entretien avec une femme aux talents et intérêts multiples.
Comment votre parcours scientifique vous a-t-il menée à l’IRIC?
Mathilde Soulez (M. S.) : J’ai complété en France une formation en médecine vétérinaire à la fin de laquelle, au moment de la spécialisation, j’ai opté pour les paillasses de laboratoire. J’ai donc entamé l’équivalent d’une maîtrise en immunologie, qui m’a menée à Montréal pour un stage à l’été 2004. J’ai vraiment eu un coup de cœur pour la ville à ce moment et j’ai décidé de demeurer dans mon laboratoire d’accueil, celui de Dre Marie-Josée Hébert au CHUM, pour y amorcer un doctorat.
J’ai rencontré Sylvain Meloche à la fin de mon doctorat et il m’a accordé sa confiance pour poursuivre un post-doctorat à l’issue duquel je suis demeurée dans l’équipe comme conseillère à la recherche. Je suis donc à l’IRIC depuis 2012! Mon rôle aujourd’hui au laboratoire consiste à gérer différents projets ainsi que notre colonie qui compte plus de 25 lignées murines. Je me rends également disponible pour soutenir les étudiantes et étudiants en formation dans notre labo.
D’où vient votre passion pour la course à pied?
(M. S.) : Ma rencontre avec le sport a été improbable; je détestais courir plus jeune. C’est un programme d’initiation pour courir 5 km qui m’a réconciliée avec la course, par hasard, en 2013, alors que je cherchais une activité qui me ferait du bien mentalement. Je peux dire que ça été un coup de foudre! Depuis, j’ai couru plus d’une dizaine de demi-marathons, trois marathons, plusieurs distances en sentier, et je ne compte plus les courses de plus courte distance.
En 2018, lors de ma troisième grossesse, j’ai dû ralentir le rythme. Je me suis alors tournée vers le coaching. J’ai fait mes devoirs, suivi des formations et me voici entraîneuse pour mon club de course à Verdun depuis ce temps!
Pourquoi vous impliquer comme capitaine et coach de l’Équipe IRIC?
(M. S.) : Je m’implique comme coureuse dans les défis sportifs au profit de l’IRIC depuis 2014. J’ai commencé à l’époque par un demi-marathon lors des Défis du Parc, en Mauricie. J’ai ensuite couru à de nombreuses reprises sur le Mont-Royal, autour de l’Institut, dans le cadre des Grands Défis IRIC contre le cancer.
Comme mes collègues sont au fait de mon implication auprès de l’Institut et de mon amour pour la course, on m’a demandé en 2022, au sortir de la pandémie, d’être la capitaine de l’équipe. J’ai accepté avec grand plaisir d’endosser ce rôle. Avec ma double casquette de capitaine et de coach, j’aspire à motiver mes collègues à joindre l’équipe, à lever des fonds et à s’entraîner. J’aime aider des personnes débutantes à compléter un premier 5 km, et en soutenir d’autres qui comptent plus d’expérience et qui veulent réaliser un chrono.
Les items de la nouvelle collection de vêtements de sport de l’IRIC arborent votre image « Myotubes »; qu’est-ce que ça signifie pour vous?
(M. S.) : Cette image de microscopie est le fruit d’une expérience qui a été très difficile à réaliser. J’ai isolé des cellules appelées myoblastes, qui sont des cellules souches musculaires, à partir d’un modèle murin et j’ai réussi à les faire se différencier en myotubes. Je suis très satisfaite d’avoir réussi l’expérience et d’avoir obtenu une aussi belle image.
Porter les couleurs de son équipe crée des sentiments d’appartenance et de fierté; je serai doublement fière de porter ces couleurs ainsi que l’image de ma propre expérience, à l’entraînement et le jour de la course. De plus, je trouve qu’illustrer le dépassement sportif à l’aide de cellules musculaires est tout à fait approprié!