Source: UdeM Nouvelles
Un doctorat honoris causa a été remis à Michel Bouvier pour ses travaux sur les récepteurs couplés aux protéines G (RCPG) et sa contribution aux avancées scientifiques dans le domaine de la pharmacologie moléculaire. La plus haute distinction de l’enseignement supérieur lui a été décernée par l’Université de Montpellier au cours d’une cérémonie qui s’est tenue le 13 avril dernier.
Professeur titulaire au Département de biochimie et médecine moléculaire de l’Université de Montréal, Michel Bouvier est l’une des grandes figures du domaine des RCPG. Durant sa carrière, il a participé à l’émergence de nouveaux concepts scientifiques tels que le concept d’oligomérisation et celui de signalisation biaisée ainsi qu’à la mise au point de composés thérapeutiques novateurs ciblant les RCPG. Plusieurs innovations technologiques lui sont également attribuées, comme la technique basée sur le transfert d’énergie de résonance de bioluminescence, qui permet de mesurer de façon quantitative les interactions entre deux protéines, les modifications post-traductionnelles et les réarrangements conformationnels de molécules dans les cellules vivantes. De nombreuses découvertes du chercheur sont encore utilisées à ce jour par l’industrie pharmaceutique dans l’élaboration de divers médicaments.
Directeur général de l’IRIC, il a su mettre en place un modèle original de partenariats entre le milieu universitaire et l’industrie pharmaceutique. Ses efforts ont aussi permis la création d’un double diplôme de maîtrise entre l’UdeM et l’Université de Montpellier ainsi que la mise sur pied de plusieurs collaborations entre l’équipe de son laboratoire et celles de l’établissement français. Douze chercheurs et chercheuses de l’Université de Montpellier ont notamment réalisé leur stage postdoctoral dans le laboratoire de Michel Bouvier à Montréal. En ont résulté plusieurs avancées et articles scientifiques, telles que la mise en lumière d’un mécanisme de transactivation inédit d’un récepteur à activité tyrosine kinase, le récepteur de l’IGF1, par un RCPG, le récepteur V2 de la vasopressine.
«Michel Bouvier est certainement l’un des chercheurs les plus créatifs de sa génération, a souligné Philippe Marin, directeur de l’Institut de génomique fonctionnelle de Montpellier. Auteur prolifique, il a à son actif des publications qui ont eu un très fort impact sur la communauté scientifique, comme en témoignent les 40 237 citations qu’elles ont reçues et son index H exceptionnel de 111. Il ne fait aucun doute qu’il a contribué de façon exceptionnelle à la connaissance scientifique et au transfert de cette connaissance vers des applications technologiques révolutionnaires et de nouvelles thérapies.»