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Rencontrez Vincent Q. Trinh, nouveau chercheur à l’IRIC
Publié le 29 juin 2022
L’Institut de recherche en immunologie et en cancérologie (IRIC) de l’Université de Montréal est fier de souligner l’arrivée en ses murs d’un nouveau chercheur principal à l’Unité de recherche en histologie digitale et pathologie avancée, le Dr Vincent Q. Trinh, lequel entrera en fonction le 1er juillet 2022.
Dr Trinh a accepté avec enthousiasme de répondre à quelques questions :
Pourquoi avoir décidé d’entamer un parcours en recherche suite à vos études en médecine?
Vincent Q. Trinh (V. Q. T.) : J’ai toujours été fasciné par la recherche depuis mes stages d’été à l’Université McGill et à l’Université de Montréal, bien avant mes études universitaires. C’est pendant ces stages, notamment au Centre de recherche du centre hospitalier universitaire Sainte-Justine, que j’ai été exposé pour la première fois à la carrière de médecin-chercheur. J’ai entamé mes études médicales avec l’objectif clair de suivre ce parcours.
Comment en êtes-vous venu à vous spécialiser dans l’étude du système gastro-intestinal et du foie?
V. Q. T. : Chaque sous-spécialité de la pathologie possède des défis qui leur sont uniques. Dans les systèmes gastrointestinal, hépatique et pancréatique, c’est un mélange balancé de maladies dites non-tumorales et tumorales. De plus, il nous en reste beaucoup à apprendre sur ces pathologies. De nouvelles thérapies doivent encore être découvertes pour ces cancers fréquents qui possèdent des taux de survie très bas.
Quel sera l’axe de recherche de votre laboratoire à l’IRIC?
V. Q. T. : Mes projets sont axés sur les fibroblastes, des cellules de soutien présentes dans le tissu conjonctif, et leur rôle dans l’induction et la progression des tumeurs pré-invasives du pancréas. Les fibroblastes se retrouvent dans le microenvironnement immédiat des cancers et sont peu étudiés d’un point de vue thérapeutique. Je crois qu’en modulant leur fonction, il est possible de ralentir ou empêcher l’avènement du cancer infiltrant, stade à partir duquel la chance de survivre chute abruptement.
Comment l’histologie peut-elle contribuer à l’étude des cancers?
V. Q. T. : J’aime rappeler à mes collègues et aux étudiant(e)s que l’histologie précède de plusieurs siècles les méthodes modernes de recherche en biologie. Or, malgré le temps qui passe, elle reste toujours un outil essentiel à la médecine et à la recherche. En analysant le tissu, je corrobore des patrons d’expression de protéines ou d’hybridation in situ avec des biomarqueurs histologiques décrit en profondeur dans la littérature des derniers siècles. En créant des ponts entre la pathologie, la médecine et la recherche, on résout des questions scientifiques actuelles et on génère de nouvelles hypothèses de recherches pour le futur.
Pourquoi le modèle de l’IRIC a-t-il retenu votre attention?
V. Q. T. : L’IRIC est au même niveau que les grandes institutions de recherche internationales. Il a l’avantage de rassembler des chercheurs, des chercheuses et des plateformes de qualité qui couvrent tous les domaines sous le même toit, facilitant la collaboration et la synergie. J’ai eu la chance de travailler avec des chercheurs et des chercheuses de l’IRIC durant mes études médicales. Je savais à l’avance que ce serait un excellent institut pour ma carrière.
Quelle est votre plus grande motivation à entamer ce nouveau chapitre de votre carrière?
V. Q. T. : Je vois la prochaine étape comme la continuation naturelle de mon parcours en médecine et en recherche. Avec mon poste en tant que pathologiste au Centre Hospitalier de l’Université de Montréal, je continuerai de contribuer directement à la santé des patients et patientes, et d’enseigner la pathologie aux résidents et résidentes en médecine. À l’IRIC, je pourrai enfin entreprendre mes propres projets de recherche, continuer des collaborations et en créer de nouvelles, tout en enseignant tout ce que je peux à mes étudiants et étudiantes epour contribuer à leur essor. De plus, j’ai hâte de prendre le relais de la plateforme d’histologie, qui a été fondée par mon mentor Dr. Louis Gaboury; ce qui me permettra de desservir la communauté scientifique dans son ensemble.