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L’IRIC souligne la Journée internationale 2022 des femmes et des filles de science

Publié le 11 février 2022

À l’occasion de cette journée symbolique, l’IRIC est fier de souligner la contribution exceptionnelle de toutes ses membres dans la recherche contre le cancer.

Le 10 et 11 février, la Faculté de médecine de l’Université de Montréal a organisé un événement pour célébrer les femmes en sciences. Anne Marinier, chercheuse principale et directrice de l’Unité de découverte de médicaments, a partagé son parcours avec d’autres chercheuses et femmes inspirantes qui ont raconté comment elles ont ouvert la voie à la recherche en sciences de la santé et ce qui les a inspirées à poursuivre une carrière scientifique malgré les obstacles.

Au sein du comité organisateur, deux étudiantes de l’IRIC ont contribué à l’organisation de cet événement. Maria Virginia Ruiz Cuevas est étudiante au doctorat en co-direction dans les laboratoires du Dr Claude Perreault et de Sébastien Lemieux. Anouk Béraud est étudiante à la maîtrise dans l’équipe de Delphine Bouilly. Maria Virginia et Anouk ont accepté de répondre à quelques questions et de partager leur vision et aspiration dans leur carrière scientifique.

Félicitations pour votre parcours et votre implication !

 

Pourquoi avoir choisi le domaine des sciences ? Quelles sont tes motivations ?

Maria Virginia : J’ai toujours été intéressée par la compréhension des processus biologiques qui régissent le fonctionnement du corps humain. C’est pourquoi j’ai saisi l’occasion d’effectuer un stage de recherche à l’Université Pierre et Marie Curie à Paris, durant lequel mes travaux ont porté sur le métabolisme et sa relation avec les maladies cardiovasculaires. L’une de mes plus grandes motivations est d’apporter ma contribution dans la recherche avec l’espoir que les connaissances acquises auront un impact positif sur notre société.

Anouk : J’ai choisi les sciences parce qu’après le cégep, je considérais que je ne me connaissais pas assez en tant que personne pour choisir un métier défini. Je souhaitais étudier dans un domaine qui me laisserait une grande liberté quant à mes perspectives d’avenir. J’ai toujours trouvé l’Univers très étonnant et je crois que j’aurais été heureuse d’en étudier n’importe quelle facette. Dans cette optique, toutes les sciences m’intéressaient.  J’ai choisi spécifiquement la physique car je n’avais pas un esprit particulièrement mathématique et je savais que je gagnerais à comprendre le monde sous cet angle.  Aujourd’hui, je suis vraiment heureuse de mon choix parce que la physique me donne beaucoup de rigueur tout en me laissant une immense liberté puisqu’elle se marie bien avec n’importe quelle autre science.

 

Quelle est ta plus grande réalisation depuis le début de ta carrière en science?

Maria Virginia : Ma plus grande fierté est la préparation et la publication de mon premier article scientifique publié dans la revue Cell Reports et qui porte sur l’identification de protéines non canoniques exprimées dans des cellules de lymphome. Cet article a demandé beaucoup de travail à toute notre belle équipe. J’en suis très fière car, au-delà de la gratification de partager de nouvelles connaissances, il y a aussi la récompense de cultiver le côté humain, d’établir de beaux liens et de belles collaborations.

Anouk : Quand mon premier article a été cité par un groupe de recherche que j’admire beaucoup! C’est un beau sentiment de savoir que des gens que tu respectes ont lu ton travail et l’ont assez apprécié pour y dédier quelques phrases de leur article.

 

Que souhaiterais-tu dire à la relève scientifique et notamment aux jeunes femmes qui souhaiteraient faire carrière en science ?

Maria Virginia : La science est un domaine passionnant et les femmes ont beaucoup à apporter. Certes, cette carrière demande beaucoup d’investissement personnel, intellectuel et parfois physique, mais la récompense qui en découle est énorme. La satisfaction de réaliser quelque chose qui peut modifier ce que nous savons n’a pas de prix. Pour ma part, j’aime toutes les opportunités que ce domaine m’a donné : développer ma pensée critique, parler trois langues et discuter avec des gens brillants… ce que j’ai toujours considéré comme inimaginables et inatteignables pour moi !

Anouk : J’aimerais souligner à quel point il existe une grande variété de gens qui ont du succès en science. On pense généralement à la personne qui a une vocation scientifique depuis toujours et qui excelle à l’école. Ces personnes existent et sont souvent des scientifiques formidables, mais on peut aussi être une excellente scientifique sans correspondre à ce profil ! Aussi, je crois qu’on gagne à élargir notre définition personnelle d’excellence. Faire de la bonne science, ça peut être beaucoup plus qu’écrire le plus grand nombre d’articles possible et obtenir des bourses. C’est aussi une question de créativité, de méthode de travail, de rigueur scientifique, de patience, d’initiative et de curiosité. Je dirais que la proactivité et la curiosité peuvent te mener loin !