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L’IRIC agrandit sa plateforme de chimie médicinale et annonce le début d’une étude clinique de phase II pour une molécule identifiée conjointement avec Bristol-Myers Squibb

Publié le 15 décembre 2016

Représentants des gouvernements provinciaux, fédéraux, de l’IRIC, d’IRICoR, de Bristol-Myers Squibb (BMS), et du secteur des sciences de la vie.

Ce mercredi 14 décembre a eu lieu l’inauguration des nouveaux laboratoires de la plateforme de chimie médicinale de l’Institut de recherche en immunologie et en cancérologie (IRIC) de l’Université de Montréal (UdeM). Cette plateforme, dont les installations principales se situent au pavillon Marcelle Coutu de l’IRIC, va accroître sa capacité pour ses activités de découverte de médicaments. La plateforme accélérera aussi l’expansion de sa bibliothèque de composés chimiques grâce à l’acquisition d’équipements de synthèse à haut débit.

L’inauguration a eu lieu au pavillon Jean Coutu, attenant à l’IRIC et logeant la Faculté de Pharmacie de l’UdeM, qui accueille les nouveaux laboratoires de cette plateforme, à la suite d’une collaboration mise en place entre la Faculté de Pharmacie et l’IRIC, renforçant ainsi la synergie entre ces deux unités. L’expansion de la plateforme de chimie médicinale a été rendue possible grâce à une subvention du Fonds Canadien pour l’Innovation (FCI) et du Gouvernement du Québec.

« C’est une excellente nouvelle pour l’Institut et la Faculté de Pharmacie, a déclaré Anne Marinier, chercheuse principale et directrice de la chimie médicinale de l’IRIC lors de son allocution devant un parterre de représentants des gouvernements, du milieu universitaire et de l’industrie pharmaceutique. C’est un gage de réussite et une reconnaissance des succès déjà obtenus par l’équipe de chimie médicinale qui regroupe en grande partie des chercheurs expérimentés provenant de l’industrie pharmaceutique. L’annonce d’aujourd’hui illustre bien nos avancées rapides dans plusieurs projets de découverte et dans le développement de nouvelles molécules à visée thérapeutique provenant de nos collaborations avec des partenaires industriels. »

« Je suis très fière de cette nouvelle étape franchie par l’IRIC et IRICoR, des organisations clés de l’écosystème québécois des sciences de la vie, a déclaré Dominique Anglade, ministre de l’Économie, de la Science et de l’Innovation et ministre responsable de la Stratégie numérique. L’expansion de la plateforme de chimie médicinale et le début de la phase clinique relative à une molécule qui en est issue représentent des preuves indiscutables que le Québec possède une expertise de pointe pouvant attirer ici des investissements pour des partenariats de recherche avec des entreprises pharmaceutiques internationales. »

« Des installations de pointe sont essentielles pour mener des travaux de calibre mondial,
a déclaré Gilles Patry, président-directeur général de la FCI.  En offrant de tels outils aux chercheurs et à leurs partenaires du secteur privé, l’expansion de la plateforme de chimie médicinale vient renforcer la réputation de Montréal comme carrefour international en recherche pharmaceutique. »

Depuis la création de cette plateforme en 2008, trois molécules synthétisées initialement à l’IRIC sont actuellement en essais cliniques. Ces accomplissements confirment l’efficacité du modèle innovant de l’IRIC en découverte du médicament en milieu académique.

Un partenariat prometteur

D’ailleurs, l’occasion était toute trouvée, lors de cette inauguration, pour annoncer officiellement les débuts des essais cliniques de Phase II pour BMS-986141 (UDM-003183), une molécule en étude pour le traitement des maladies thrombotiques découverte en partenariat avec Bristol-Myers Squibb. Cette molécule agit sur le récepteur PAR4 qui est un membre d’une famille de récepteurs moléculaires pour laquelle l’IRIC a développé une expertise mondialement reconnue. Le travail de recherche fondamentale effectué par l’IRIC et BMS a permis d’établir le potentiel prometteur de l’inhibition de PAR4 comme approche thérapeutique. Ces études cliniques impliqueront plusieurs centres hospitaliers à travers le Québec, le Canada, et dans le monde.

Cette découverte a été rendue possible grâce à la chaîne de découverte de médicaments et l’unité de commercialisation et de valorisation de la recherche de l’IRIC (IRICoR), créées grâce à une subvention des Centres d’excellence en commercialisation et en recherche (CECR) et présentement soutenue par le Fonds pour un Québec Innovant et en Santé (FPQIS) du gouvernement du Québec ainsi que par le soutien de Bristol-Myers Squibb durant des années de collaboration. Cette collaboration comprend maintenant plusieurs projets de recherche en découverte du médicament.

Fort de ce succès, les équipes de l’IRIC et de Bristol-Myers Squibb vont célébrer le commencement de la 10e année de collaboration en 2017. Durant les neuf dernières années de collaboration, Bristol-Myers Squibb a contribué à hauteur de plus de 20 millions de dollars en soutien direct et à hauteur de plus de 20 millions de dollars en soutien indirect aux programmes de recherche de l’IRIC.