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Des composés chimiques identifiés pour cibler les cellules souches préleucémiques

Publié le 5 décembre 2016

Une étude parue dans « The Journal of Clinical Investigation » met en lumière les récentes percées des travaux du laboratoire de Trang Hoang, chercheuse principale de l’Unité de recherche en hématopoïèse et leucémie à l’IRIC.

Cette étude porte sur la leucémie lymphoblastique aiguë à cellules T (LLA-T), qui représente 20 % de toutes les leucémies infantiles et est caractérisée par une surabondance de cellules T immatures dans la moelle osseuse et le sang. Les cellules T sont un type de globules blancs et une composante essentielle du système immunitaire. Les chimiothérapies actuelles réduisent de manière efficace le nombre de cellules T cancéreuses. En cas de rechute, cependant, la leucémie est plus difficile à traiter, ce qui s’explique par la survie de cellules souches préleucémiques qui ont échappé à la chimiothérapie et ont servi comme réservoir à la production de nouvelles cellules cancéreuses.

Cette étude démontre deux choses : d’abord, on vient confirmer l’hypothèse selon laquelle les cellules préleucémiques sont beaucoup moins sensibles aux traitements de chimiothérapie utilisés dans le traitement de la LLA-T. Ensuite, grâce à la mise en place d’une nouvelle procédure de criblage à haut débit permettant de recréer le microenvironnement de la cellule, l’équipe de Trang Hoang a pu identifier des composés chimiques qui ciblent spécifiquement ces cellules souches préleucémiques, sans dommage pour les cellules souches saines.

Cette méthodologie est extrêmement prometteuse et innovante. Depuis sa parution, cette étude a fait l’objet de citations et de commentaires dans plusieurs publications spécialisées :

Cette étude a notamment été réalisée par Bastien Gerby, responsable du projet au sein de l’équipe de Trang Hoang. En particulier, ce travail est le fruit d’une collaboration multidisciplinaire avec les équipes des chercheurs principaux de l’IRIC, Philippe Roux, Benjamin Kwok, Anne Marinier – également directrice de la plateforme de chimie médicinale -, ainsi que Guy Sauvageau. Josée Hébert, directrice de  la banque de cellules leucémiques du Québec de l’hôpital Maisonneuve-Rosemont et Paul Maddox, au département de biologie de l’University of North Carolina at Chapel Hill, ont également collaboré au projet.