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Investissements majeurs à l’IRIC pour la découverte de médicaments anticancer
Publié le 8 février 2013
Financement de la Fondation canadienne de l’innovation et partenariat IRIC – BMS
Des investissements majeurs en découverte du médicament en milieu académique ont été annoncés cette semaine à l’IRIC en présence de représentants des deux paliers de gouvernement, du monde des affaires et de la communauté universitaire. Ces investissements ont été rendus publics lors d’un événement spécial tenu sous le thème « Partenariats Académie-industrie en découverte du médicament : Un modèle d’avenir » organisé par l’IRIC et IRICoR, son Centre d’excellence en commercialisation et en recherche.
La Fondation canadienne de l’innovation octroi à l’IRIC un financement d’infrastructure équivalent à 10,5 millions de dollars.
Messieurs Jean Belzile, sous-ministre adjoint au ministère de l’Enseignement supérieur, Recherche, Science et Technologie du Québec et Pierre Normand, vice-président à la Fondation canadienne de l’innovation (FCI) ont annoncé l’octroi à l’IRIC de cette importante subvention dans le cadre du concours 2012 des Fonds de l’avant-garde de la FCI. La FCI et le gouvernement du Québec contribuent chacun à 4,2M $ alors que plusieurs fournisseurs d’équipement de haute technologie contribuent à l’équivalent de 2,1 M$. Cette subvention servira à la création d’une plateforme de criblage à ultra-haut débit en chimie des systèmes biologiques (CSB) qui viendra compléter la chaîne de découverte de médicaments de l’IRIC en y ajoutant des capacités de criblage à ultra-haut débit et de détection au niveau mono-moléculaire.
Le projet piloté par le Dr Mike Tyers, chercheur principal à l’IRIC et professeur à la Faculté de médecine de l’Université de Montréal, repose sur l’intégration de multiples innovations technologiques et permettra une exploration plus exhaustive des cibles biologiques et de l’espace chimique tout en permettant une économie de coûts et de temps, augmentant ainsi la productivité de toute la chaîne de découverte. Le caractère innovant du projet vient de l’intégration d’approches en modélisation par ordinateur, en synthèse de composés et en méthodes de criblage basées sur l’imagerie confocale, la détection mono-moléculaire, la résonance magnétique nucléaire (RMN) et la spectrométrie de masse. « Notre but n’est pas uniquement de rendre le processus plus efficace mais de créer un nouveau paradigme pour l’identification systématique des molécules bioactives contre un grand nombre de cibles biologiques différentes », selon Mike Tyers.
La combinaison d’approches qui caractérise cette nouvelle infrastructure de recherche permettra aussi aux chercheurs de créer des molécules pour sonder la complexité des réseaux d’interactions entre les milliers de protéines de nos cellules. D’après Mike Tyers « Il est clair que c’est le manque de compréhension de systèmes biologiques complexes qui conduit le plus souvent à l’échec de médicaments candidats en essais cliniques. Grâce à ces approches innovantes, une meilleure compréhension des systèmes de régulation de la cellule permettra de mieux prédire l’ensemble des effets biologiques d’une molécule de synthèse beaucoup plus tôt dans le processus de développement de médicaments ».
La nouvelle plateforme en chimie des systèmes biologiques sera aussi un atout majeur pour la recherche fondamentale sur les mécanismes moléculaires sous-jacents au cancer.
Le partenariat IRIC – Bristol-Myers Squibb, « un exemple à suivre ».
Le Dr. Carl Decicco, Vice-Président Senior-Découverte, Chimie et Optimisation de Candidats de la compagnie Bristol-Myers Squibb (NYSE:BMY) a présenté une conférence intitulée « Partenariats académiques et innovation en découverte du médicament ».
Le moment fort de cette présentation fut l’annonce d’un important accord de licence et de partenariat de recherche concertée avec Bristol-Myers Squibb pour le développement de deux projets novateurs en oncologie issus de l’IRIC.
Selon les termes de l’entente, Bristol-Myers Squibb financera certains aspects des activités prédéfinies de recherche pour les deux projets et mettra à contribution ses ressources internes pour compléter celles de l’IRIC. Une fois les candidats-médicaments identifiés, Bristol-Myers Squibb sera responsable de tous développements futurs et de la commercialisation. IRICoR recevra des paiements d’étapes selon les progrès réalisés en termes de recherche et de développement de chaque projet, ainsi que des royautés sur la vente de tous produits résultants qui seront réinvestis dans le soutien des activités de découvertes de médicaments à l’IRIC.
IRICoR, un organisme sans but lucratif crée par l’Université de Montréal (UdeM) avec le mandat d’accélérer le processus de commercialisation des découvertes faites à l’IRIC et à l’UdeM en oncologie, a joué un rôle crucial dans la conclusion de cette entente. Avec l’appui de partenaires de l’IRIC provenant du secteur privé, IRICoR a financé les projets et leur a permis de progresser à un stade suffisamment avancé pour consolider l’engagement de Bristol-Myers Squibb.
« Nous sommes enthousiastes de poursuivre notre collaboration avec Bristol-Myers Squibb, une association qui optimisera davantage la valeur de nos projets et qui assurera qu’ils progressent rapidement vers le patient. » explique le Dr Michel Bouvier, Chef de la direction d’IRICoR.
Lors de sa présentation, le Dr Decicco a mis l’emphase sur l’importance grandissante de ce type de partenariat pour une industrie biopharmaceutique en pleine restructuration. Il a rappelé que Bristol-Myers Squibb collabore déjà avec l’IRIC depuis plusieurs années et qu’il est impressionné non seulement par la qualité de la recherche faite ici mais aussi par le professionnalisme de l’équipe de l’IRIC/IRICoR en gestion de projets. Il considère ce partenariat comme un exemple à suivre.
Le Dr Guy Sauvageau, Directeur de l’IRIC opine dans le même sens. « Il est clair qu’en plus d’exceller en recherche fondamentale, un centre comme le notre doit aussi prendre sa place plus en aval dans la chaîne de découverte de médicaments, dans un espace que l’industrie cherche de plus en plus à partager avec le milieu académique. Les annonces d’aujourd’hui démontrent clairement que c’est ce que l’IRIC a réussi à accomplir, en grande partie grâce au travail remarquable de l’équipe d’IRICoR depuis sa création il y a moins de 5 ans. »