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Katherine Borden honorée par la Société canadienne de recherches cliniques
Publié le 19 septembre 2011
La chercheure de l’IRIC reçoit le prix du Scientifique émérite 2011
Le 14 septembre dernier, Katherine Borden a été honorée par la Société canadienne de recherches cliniques (SCRC) en se voyant attribuer le prestigieux prix du Scientifique émérite 2011, pour sa contribution exceptionnelle à la recherche sur le cancer. La scientifique émérite est chercheuse principale à l’IRIC et professeure titulaire au département de pathologie et biologie cellulaire de la Faculté de médecine de l’Université de Montréal.
Distinction décernée à un médecin ou un scientifique canadien ayant contribué de façon exceptionnelle à l’expansion du savoir et reconnu dans son domaine comme un expert, un novateur et un chef de file de la recherche, la SCRC décerne ce prix depuis 1987.
Katherine Borden a joint les rangs de l’IRIC à titre de chercheuse principale en 2004. À l’aide de son équipe, elle concentre ses efforts de recherche sur l’élucidation de la base moléculaire du cancer afin de répondre à une question cruciale en biologie du cancer : comment une cellule normale devient-elle leucémique?
Ses travaux ont récemment mené à l’élaboration d’une thérapie novatrice. Plus précisément, Katherine Borden et son équipe ont mené un essai clinique à l’échelle du Canada qui a permis de montrer les bienfaits cliniques de l’emploi de la ribavirine, un antiviral à large spectre courant, dans le traitement de patients atteints de cancer. Les résultats ont démontré que la ribavirine supprime chez les patients l’activité d’un gène précis, le gène eIF4E. Ce gène est dérégulé dans 30 % des cancers, y compris les cancers du sein, de la prostate, de la tête et du cou, du colon et de l’estomac. En plus de bloquer l’activité du gène eIF4E, la ribavirine n’a pratiquement pas d’effet indésirable chez les patients.
La jeune chercheuse a déjà une carrière impressionnante à son actif. Elle est titulaire de la Chaire de recherche du Canada en biologie moléculaire du noyau cellulaire. Elle a été nommée chercheuse Stohlman par la Leukemia and Lymphoma Society des États-Unis en 2005. Elle a publié plus de 90 articles, la majorité dans des journaux à facteurs d’impacts élevés.